Applicando la tesi legale

INTRODUCTION

L’objectif immédiat de tout étudiant est de réussir ses examens et, par suite d’obtenir son diplôme. Quoi que respectables ces préoccupations méritent d’être relativisées surtout pour un étudiant de droit.

Sans doute, le diplôme est-il l’attestation officielle de la réalité de certaine connaissance. A ce titre, il constitue la clef d’accès à la magistrature, aux barreaux, aux offices ministériels (huissiers de justice, notaires et commissaire priseurs) ainsi qu’à bon nombre de carrières administratives (administrateur civil, administrateur du travail, inspecteur des finances, des douanes, des impôts, conseiller des affaires étrangères etc). Mais à y observer de près, la réussite aux examens et l’obtention du diplôme ne sont pas une fin en soi. Elles ne doivent donc pas être le seul but des études juridiques car il ne suffit pas de pouvoir devenir praticien, il faut pouvoir y réussir. Et c’est à ce niveau que pose l’exigence de certaines qualités que l’étudiant en droit doit acquérir pendant son séjour à la faculté.

Quelles sont ces qualités ? Nous en retiendrons trois qui paraissent essentielles :

Le juriste doit savoir chercher :

Le droit est une science trop vaste pour qu’un cerveau humain puisse l’assimiler dans son ensemble. Il est donc nécessaire que le juriste sache à tout moment comment et où trouver les éléments qui permettent d’apporter des réponses adéquates aux questions dont il est saisi. Or savoir faire des recherches est une science à acquérir. Il faut une pratique constante à laquelle l’étudiant est convié.

Le juriste doit savoir exposer une question :

C’est une qualité essentielle sans laquelle nul ne peut réussir. Cette affirmation procède de l’idée que tout problème juridique est complexe. Il faut le démêler, le décomposer, le simplifier et le reconstruire ensuite bâtissant un plan à la foi rigoureux et solide. Le temps consacré à la recherche du plan, si long soit-il n’est jamais du temps perdu. Aussi, est-ce par cet exercice que le juriste apporte sa lumière et sa science : il doit savoir avec clarté et pour cela savoir bâtir un plan, qualité sans laquelle il ne saurait mettre valeur ses connaissances.

Le juriste doit savoir discuter :

En réalité toutes les questions que l’on rencontre dans le domaine du droit sont discutables. Savoir discuter c’est savoir trouver les arguments d’autorités pour convaincre l’auditeur ; c’est savoir démontrer par une démarche cohérente l’exactitude du point de vue que l’on défend et les lacunes de l’argumentation d’adverse. L’étudiant en droit doit s’approprier ce propos du professeur Mazeaud :

« Le «don» de conviction comme le « don » de clarté s’acquiert par le travail. »

Au-delà de ces exigences individuelles, il faut se souvenir que si le droit n’est pas un art, il est bien une science. En tant science il possède ses exigences méthodologiques lesquelles s’imposent également lorsqu’il s’agit du droit constitutionnel.

En effet, à l’instar des autres disciplines juridiques, le droit constitutionnel met toujours l’étudiant en présence d’un des exercices suivants : dissertation, commentaire de texte, commentaire d’arrêt et le cas pratique. Et chaque type d’exercice, la démarche à suivre comporte des éléments spécifiques qu’il convient, à présent d’examen.

Dissertation :

La dissertation est le type d’exercice le plus courant. Elle n’est pas une restitution du cours mais une démonstration dont l’objet est assurément de présenter un sujet de façon cohérente.

En présence d’un exercice de ce genre, l’étudiant doit nécessairement apporter double preuve :

Qu’il a compris le sujet

Qu’il est capable de présenter de manière ordonnée les connaissances essentielles qui s’y apportent.